Pendant la Révolution Française

Alphabet constitutionnel rédigé pour apprendre à lire aux enfants en peu de temps de 1792

Alphabet constitutionnel rédigé pour apprendre à lire aux enfants en peu de temps de 1792

le 11 Prairial An I (30 Mai 1793), la Convention déclare que toutes les localités ayant entre 400 et 1500 habitants devait posseder une école.

 La loi du 20 Frimaire An II (19 Décembre 1793) déclare la scolarité obligatoire et gratuite.On doit enseigner la lecture, l'écriture et l'arithmétique.

 Les instituteurs ou institutrices sont placés sous la surveillance de la municipalité. Le salaire est de 20 livres pour les hommes et de 15 livres pour les femmes.

 Le canton d'Aunay a environ 1100 habitants.

Louis AUPPY a été instituteur du 5 Pluviose An III (24 Janvier 1795) au 29 Fructidor An IV (15 Septembre 1796). 

Il était né à Aunay en Bazois, le 9 Septembre 1762 de Martin AUPPY, chirurgien, et de Magdeleine JACQUEMONT sa femme. Il s'était marié à Aunay en Bazois le 17 Floréal An I (6 Mai 1793) avec Anne Paulle CHANTREAU, fille de Claude CHANTREAU et de Jeanne PELLE. A l'époque il était agent d'affaires de Mr LE PELLETIER D'AUNAY et propriétaire à Chamisy. Il perd sa femme le 24 Frimaire An IV (15 Décembre 1795)

 Nous avons retrouvé deux documents (AD58) le concernant :

 "Nous membres Composant L'administration municipale du Canton de Aunay Certifions que le Citoyen Louis auppy a remplit avec autant d'afsiduité que de fruit la fonction d'instituteur Dans la Susdite Commune d'Aunay Depuis le cinq pluviose an trois jusqu'a ce jour; pourquoi nous lui avons délivré le present pour lui fervice que raifon. fait à Aunay la Seance publique le VingteNeuf fructidor an quatre de la République française une et indivisible" signé : Pelle président - Ravault - Polléchovance - Thomas - Michel juge de paix - L'hopiteau curé - Lemoine - Norbert Villecourt agent."

 "Vu par nous membres Composant l'administration municipale du Canton d'Aunay, le Certificat délivré au Citoyen auppy, nous Certifions que le traitement dudi Citoyen Louis auppy les qualités d'instituteur de la commune et Chef lieu de Canton d'Aunay a été fixé à la somme de douze cent francs par le cy devant district de Chateau Chinon le quatre Brumaire An IV (26 Octobre 1795). Le dit certificat du feu Comte rochambault du la date du 24 Fructidor du présent an . Fait a Aunay le 29 du mois Fructidor an IV (15 Septembre 1796) de la république française une et indivisible. Signé : Polléchovance - Pellé président - Lemoine - Thomas - Pelle adjoint - L'hopitau curé - Michel juge de paix - Norbert Villecourt agent ."

L'uniforme du régiment de Pierre Marie THOMAS en 1771 lors de son mariage. (Auteur Steinbeisser)

L'uniforme du régiment de Pierre Marie THOMAS en 1771 lors de son mariage. (Auteur Steinbeisser)

Pierre Marie THOMAS a été instituteur du 5 Frumaire An VI (25 Novembre 1797) au 20 Termidor An VI (7 Août 1798)

Il était né à Aunay en 1735 de Pierre THOMAS, marchand fermier et de Françoise DONY. Il avait été militaire dans l'armée royale, sergent dans le Régiment de Bourbon d'Infanterie, renommé le 1 Janvier 1791 56ème Régiment d'Infanterie de Ligne.

Il s'est marié le 5 Février 1771 avec Françoise RAVAULT, fille d'Antoine RAVAULT marchand et de Charlotte LYON. A cette époque, il est toujours militaire.

Le 14 Germinal An 1 (3 Avril 1793) sur un arrêté départemental du 5 Germinal An 1 (25 Mars 1793), il est nommé agent militaire à la nouvelle municipalité d'Aunay, alors qu'il est déjà soldat vétéran. Il a une mission d'observation et de maintien de l'esprit public révolutionnaire. Il se présente comme "Agent du Conseil exécutif". Ce poste prendra fin le 1er Nivose de l'An 2 (21 Décembre 1794).

En 1797, il est vétéran. Il habite et donne les leçons au presbytère "qui est composé de la maison qui Servait de logement, d'un jardin, d'une petite ouche, d'une petite cour et aisances, d'une petite grange et de deux lauriers".

Le 20 Termidore An VI (7 Août 1798) Pierre Marie THOMAS écrit au Bureau Civil du Département de la Nièvre que "le 5 Frumaire dernier (25 Novembre 1797), l'administration municipale du Canton d'Aunay l'avait nommé à la place d'instituteur et que depuis le 21 du même mois (11 Décembre 1797) il avait la dite charge, après avoir été accompagné le 14 du même (4 Décembre 1797) par le jury d'inspection établi à Chateau Chinon. Que cette administration avait par son arrêté du 30 Prairial dernier (18 Juin 1798), dont copie jointe, règle ses salaires de cette qualité à la somme de Huit Cent Francs en considération de la jouissance du presbytère de cette commune qui lui fut accordée"

Mais le 12 Fructidor An Vi (29 Aout 1798) l'administration centrale de Nevers répond que "considérant que recherche faites, sur les registres d'instruction publique, il ne trouve aucun arrêté relatif à la nomination du Citoyen thomas aux fonctions d'instituteur de l'école primaire d'Aunay. Que l'agrément de l'administration municipale ne suffit pas pourqu'un cotiyen devienne instituteur et ait droit au logement que la loi lui accorde; Qu'il faut que cette présentation soit convertie en nomination définitive par l'administration centrale si elle le juge convenable. Que l'article 3 de la loi du 3 Brumaire An IV (25 Octobre 1795) sur l'organisation de l'instruction publique n'a point été observée à l'égfard du Citoyen thomas; que par conséquent il ne peut être regardé comme instituteur légalement établi"

Pierre Marie THOMAS est décédé le 30 Ventose An XII (21 Mars 1804) à Aunay en Bazois à l'age de 69 ans.

Derniers commentaires

24.11 | 09:41

Magnifique petite salle

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